
Revenir du passé, sans y replonger
Il arrive dans la vie des moments où rester semble juste. On a payé notre place, on était là avant. Et pourtant, tout en nous murmure que partir serait plus aligné.
C’est ce que le Maître Maha Giri a traversé lors d’une scène banale en apparence: une tension de voisinage, un environnement bruyant, chargé d’alcool, de fumée, de regards lourds. Mais derrière ce décor, une véritable initiation.
Le Maître les a vus. Ces hommes, leurs gestes, leur manière d’occuper l’espace. Il connaissait ce monde. Il en venait. C’était autrefois sa vie.
Mais aujourd’hui, plus rien ne vibrait en lui pour ça.
Alors, dans une posture simple et droite, il est allé les voir. Non pour les convaincre, mais pour poser son énergie :
« Je vois que vous buvez et que vous fumez. C’est mon passé aussi.
Je fais le choix de me préserver. Je vais me retirer au chalet à côté.
Vous êtes les bienvenus si vous cherchez la paix. Mais moi, je ne peux pas rester. »
Ce n’était ni un reproche, ni un combat, juste une limite posée dans la paix.
Alors pourquoi partir quand on a « raison » de rester ?
C’est une question qu’on se pose souvent. Pourquoi céder le terrain ? Pourquoi ne pas se battre pour ce qui semble juste ?
Mais dans la voie du Dharma, il ne s’agit pas d’avoir raison. Il s’agit d’être fidèle à son axe.
Le Maître aurait pu insister, faire valoir qu’il était là avant. Mais il savait : dans certaines énergies, rester, c’est s’abîmer.
Il ne s’agissait pas de faiblesse, mais de discernement.
Les systèmes toxiques consomment ce qui les traverse
Il l’a ressenti immédiatement : leur système intérieur était instable, pollué, déséquilibré. Et dans ce genre d’environnement, toute lumière qui entre devient une cible, ou un objet de manipulation.
Pas par méchanceté consciente. Mais parce que l’égo en survie cherche toujours à contrôler ce qu’il ne comprend pas.
« Quand tu entres dans un système neurocognitif toxique, disait le Maître, il va chercher à extraire de toi ce qu’il ne sait pas créer en lui. »
Et cela, il ne pouvait pas s’y exposer. Ni lui, ni sa famille.
La paix n’est pas une soumission, c’est un cap
Partir, dans ce cas, ce n’est pas renoncer. C’est choisir une autre direction. Une direction alignée. Dans un monde où beaucoup pensent que “tenir bon” est synonyme de force, le Maître rappelle que partir peut être un acte de maîtrise.
Ce n’est pas une fuite. C’est une orientation claire de l’énergie.
C’est refuser de nourrir ce qui détruit, même subtilement.
Et c’est honorer la vie.
Un père ne part pas à la guerre sans raison. Un guide n’entre pas dans une lutte s’il peut l’éviter. Et un être aligné ne reste pas dans une fréquence destructrice.
Le Maître Maha Giri enseigne que notre aura est notre premier espace de responsabilité. La préserver, c’est protéger non seulement notre paix, mais aussi celle de ceux que nous servons.
Alors il est parti.
Calmement.
Mais solidement.
Quand poser une limite est plus puissant que riposter
Le Maître aurait pu réagir autrement. Rester résister.. Mais il a préféré poser une limite claire, sans animosité.
Une clé essentiel : la vraie autorité n’a pas besoin d’élever la voix.
Tu ne combats pas l’ombre, tu cesses de la nourrir
Une chose fondamentale à retenir : on ne transforme pas un système en y entrant de force. On le transforme en changeant de fréquence, et en refusant d’y jouer les anciens rôles.
Dans ce cas, le Maître n’a pas joué les sauveurs. Il n’a pas essayé d’éduquer, ni d’expliquer longuement. Il a simplement choisi de ne pas faire partie du scénario.
Et ce choix est une médecine.
Ce que le Maître a fui, ce n’est pas l’humain. Ce sont les vibrations qui déconnectent de l’humain. Il n’y avait pas de jugement dans son retrait. Il y avait un amour profond pour la paix. Et parfois, l’amour de la paix est plus fort que l’amour du confort.
Ce jour-là, il a rappelé ceci :
Tu peux t’éloigner sans rejeter, tu peux te préserver sans condamner.
Et tu peux partir sans fuir, en quelque sorte.
Savoir dire non avec le cœur ouvert
Ce que cette situation révèle, c’est la possibilité d’une posture nouvelle :
celle où l’on reste digne, sans être dur, fermé, sans vraiment être fermé.
Aligné, mais sans avoir besoin de dominer.
Le Maître Maha Giri incarne une voie où chaque geste est une offrande vibratoire. Et parfois, le plus grand acte spirituel, c’est simplement de fermer une porte avec douceur.
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